Oshi no Ko, on a vu le (long) premier épisode, ce qu'il faut savoir sans aucun spoiler (2024)

1h30, ca semble long pour un premier épisode d'un anime, mais comme le dit Jérémie à la sortie de l'Avant Première du Grand Rex : "Pour 90 minutes, on ne peut pas faire mieux que ça". Ca montre en soi à quel point Oshi no Ko est spécial : humour, enquête, critique sociale, vengance... Cette oeuvre aborde beaucoup de choses différentes. A présent elle le fait sur nos écrans avec une réalisation de grande qualité.

"Aller voir un épisode d'anime pour un événement comme ca au cinéma, ça permet de voir si les émotions passent différemment" expliquait Roman à IGN France avant la séance. C'est peu dire que l'adaptation anime du manga Oshi no Ko était fort attendue pour cette saison printemps 2023. Les premiers volumes font réellement sensation lorsque le nouveau titre scénarisé par Asa Akasaka sort en 2022 chez nous via Kurokawa. C'est en fait une énorme mise en place pour un thriller où le protagoniste va enquêter sur un meurtre afin d'exercer sa vengance sur un des coupables.

Tout le contexte se déroule dans le milieu du divertissem*nt japonais, en commençant par l'industrie assez sale des Idoles, et en passant par la téléralité ou la production de Drama. C'est là que se situe la critique sociale, le récit étant très bien renseigné et assez dur dans la manière dont il dépeint les coulisses de ces business. Ou plutôt réaliste et sans concession, et comme c'est un milieu bien pourri, ce sont ces aspects qui ressortent en premier - mais pas sans les côtés positifs non plus.

L'épisode 1 d'Oshi no Ko n'est pas un film

En 1h30, on pose donc les bases de cette histoire, avec un mélange de surnaturel, de comédie et de tragédie. La comédie provoque forcément quelques malaises, lorsqu'on aborde le sujet des idoles - avec des adultes idolatrant des jeunes filles mineures. Il n'y a absolument rien de sain dans ce business, mais la société japonaise semble y tenir, tant que ça rapporte beaucoup d'argent... Au moins, comme le reste, Oshi no Ko ne rechigne pas à montrer les deux faces de la pièce.

Et cette longue mise en place n'est pas de trop. Au sortir de la salle, Mr.Kujo utilise des termes intéressants : "Franchement, c'est bien que ça soit un épisode cinématique, ça a vraiment permis de poser les bases de l'anime." Ce n'est pas vraiment un film, mais bel et bien un long épisode, structuré comme tel. Et en même temps, il pourrait presque se suffire à lui-même si on n'était pas totalement pris par cette histoire de vengance aux côtés du héros. Il fallait ce temps de développement pour construire les personnages tout comme dans le manga, et surtout pour construire l'émotion. Sans cela, avec un début rushé ou découpé, même avec un double épisode, le spectateurs n'auraient peut-être pas accroché pour la suite de l'anime.

Oshi no Ko est vraiment rythmé comme une suite de chapitres et non comme un film, donc il se peut que vous vous demandiez parfois où vous mène cette histoire, mais vous comprendrez vite pourquoi il était impossible de couper avant l'ensemble des événements initiateurs. Et n'oubliez pas que vous vous engagez sur un anime à long terme, et comme le Teddy à la sortie de la séance : "Ça faisait pas mal de bruits sur les réseaux sociaux, j'en attendais beaucoup. Je reste satisfait, mais j'en attends plus".

Chaque sourire est calculé

Evidemment, la réalisation est là pour sublimer le récit. Tout n'est pas intense du début à la fin dans l'animation, mais il y a de nombreuses petites touches notables régulièrement. Le travail sur les couleurs est aussi excellent (le manga original dessiné par Mengo Yokoyari aide beaucoup). Il y a bien entendu des scènes d'Idoles, donc de chant et de danse - assez peu finalement -, mais on peut vous assurer qu'elles ne sont pas en CGI pour le coup ! Pour ces occasions, l'animation d'Oshi no Ko se montre souvent très impressionnante dans le détails des mouvements et des expressions - ce qui est d'ailleurs très lié au sujet et au propos. On espère que cette qualité sera perpétuée sur la suite de l'anime, qui va prendre un cours "normal".

Voilà un premier avis qui, on l'espère, vous aidera à mieux comprendre Oshi no Ko, sans rien vous dire du scénario, même pas le nom des personnages (Incroyable non ?) C'est parfois très étrange, parfois maladroit, mais si l'industrie du spectacle au Japon (et c'est pas mieux ailleurs) vous intéresse, c'est un indispensable de la saison. Comme dit Mr.Kujo au micro d'IGN France : "On est pas dans le slice of life 'basique'". Ca, non !

Oshi no Ko épisode 1, c'est aujourd'hui jeudi 12 avril à 17h sur ADN.

Erwan Lafleuriel est rédacteur en Chef d'IGN France. Esclave du jeu vidéo depuis 40 ans, il ne s'en échappe que ponctuellement pour pleurer ses défaites sur Twitter. Propos recueilli par Tarek Diouri-Adequin.

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